Exemples d’interventions
Voici quelques exemples d’interventions que j’ai pu réaliser.
Œuvre de mémoire : Épi de faîtage, XVIIe siècle, Pré d’Auge (Calvados), conservé au musée de Picardie (Amiens)
Céramique attique à figures noires, Peintre de Tarquinia, VIe siècle avant J.-C.




Les fragments ont été dérestaurés de l’ancien adhésif qui n’était plus adapté au maintien des tessons. La surface a ensuite été nettoyée puis les fragments recollés. Afin de permettre un meilleur maintien des différentes parties constituant cette céramique lacunaire, une partie des manques a été reconstituée en plâtre. Ce comblement a ensuite été retouché en aplat, à la couleur du fond.
Coupe, XIV-XVe siècle, Italie centrale, majolique




Ici, la lacune de la coupe gênait la compréhension de l’œuvre (lisibilité) mais la rendait aussi instable. La partie manquante a donc été reconstituée en plâtre, puis retouchée en aplat avec une couleur de tonalité légèrement en dessous de la couleur originale de la céramique. Le comblement est ainsi facilement identifiable tout en étant discret.
Bol, XIV-XVe siècle, Latium, majolique






Ce bol fragmentaire a d’abord été recollé. Quelques fragments dans le fond du bol étaient manquant et ont donc été comblées pour une meilleure lisibilité. La retouche a ensuite été réalisé dans une teinte légèrement plus claire que la couleur originale.
Bol, XIV-XVe siècle, Italie centrale, majolique






Ce bol très encrassé a d’abord été dérestauré avant d’être nettoyé. Le collage ne permettait pas d’assurer un bon maintien des fragments sur le long terme. La lacune du bord, autrefois restituée, a été refaite en plâtre et la retouche en aplat, dans une teinte légèrement plus claire que la couleur d’origine.
Coupe, XVe siècle, Pesaro, majolique






Cette coupe très lacunaire a été comblée afin de permettre une meilleure compréhension de sa forme. Le décor, répétitif, a pu être restitué dans une teinte légèrement plus claire que la couleur originale.
Assiette en terre cuite vernissée, XVIIe siècle, Nord de la France




Cette assiette fragmentaire a été nettoyée et recollée. Les lacunes ont ensuite été restituée en plâtre et retouchées aux petits points. Ainsi, de loin, la restitution se fond dans le décor, mais de près elle est très distinctement discernable par les petits points qui la composent. Cette technique permet de plus de suggérer un décor sans toutefois trop l’interpréter.
Assiette en faïence, XVIIIe siècle, Montereau




L’éclat présent sur le bord de cette assiette a été comblé d’un enduit adapté, puis retouché de manière illusionniste. Ainsi, la retouche est presque invisible. Dans des cas comme celui-ci, la documentation des interventions est très utile pour localiser les zones sur lesquelles des interventions ont été réalisées.
Plaque de bourse en émail sur cuivre, XVIIIe siècle, Limoges




Cette plaque de cuivre émaillée était très altérée : encrassement, nombreuses lacunes avec ancienne restitution très abîmée, écaillage de l’émail et soulèvement. Les interventions ont commencé par le retrait des anciennes restitutions. L’objet a ensuite été nettoyé et le métal traité contre la corrosion. Les écailles d’émail détachées ont ensuite été recollée et les lacunes comblées avec un enduit adapté. La retouche a ensuite été effectuée aux petits points, afin de pouvoir facilement reconnaître les endroits restitués, mais également de pouvoir suggérer un décor sans trop en interpréter les formes.
Groupe statuaire en terre crue, XXe siècle, Kenya




Ce groupe statuaire en terre crue très fragmentaire a été recollé et consolidé. Les zones lacunaires ont été restituées avec une résine réversible et teintée dans la masse à la couleur de la terre. Cette résine a permis de modeler les formes lacunaires tout en consolidant les rebords des lacunes. La teinte dans la masse permet un rendu homogène et discret du comblement.